Le durcissement des restrictions influe sur les réservations de chalets

Photo d'un chalet à la tombée du jour en hiver.

Beaucoup de chalets ont été loués pour la fin de l'année.

le 9 janvier 2022

Depuis le 31 décembre, les rassemblements intérieurs sont limités aux seuls membres d'une bulle familiale. Et cela commence à se répercuter sur les réservations des chalets dont l'engouement, jusqu'à présent, ne se dément pas.

Ça commence, j'ai vu quelques annulations passer cette semaine. Peut-être trois ou quatre, renseigne Thomas Asselin, le président et fondateur de la plateforme RSVPchalets.com.

Des dégâts minimes, mais celui-ci reste sur ses gardes. Si les restrictions se maintiennent, je me demande ce que ça va donner pour la semaine de relâche.

Du monde au chalet pendant les Fêtes

Au moins, la période des Fêtes a été lucrative, se console-t-il. Dans les régions de Charlevoix, Mont Sainte-Anne, Stoneham, Massif du Sud et Beauport, aucun chalet proposé sur le site n'était disponible.

Bonne période également pendant les congés de fin d'année pour la Société des établissements de plein air du QuébecSépaq. Ses hébergements ont été loués au parc de la Jacques-Cartier, comme ailleurs.

Bon an mal an, le temps des Fêtes est occupé. On est presque toujours plein, confie Simon Boivin, le responsable des communications avec les médias.

La limite des rassemblements autorisés est pourtant passée de 10 à 6, le 26 décembre (avant de se réduire encore le 31). Cela n'a pas entraîné de vague d'annulations.

Les gens ont préféré s'adapter, venir moins nombreux plutôt que de renoncer à leur réservation, explique le relationniste.

Déjà des demandes pour l'été 2023

Depuis le début de la pandémie, les Québécois plébiscitent les séjours au plein air. À défaut de pouvoir voyager en dehors du pays, ils réinvestissent les espaces naturels.

Pour la saison 2020-2021, la fréquentation dans les parcs nationaux a bondi de 40 % par rapport à la saison précédente. Été comme hiver, la demande de chalets est forte. Les locations sont conclues trois à six mois d'avance, voire plus.

J'en ai déjà pour l'été 2023. C'est du jamais vu, s'étonne Thomas Asselin, qui a lancé sa plateforme en 2006.

Un paysage enneigé.

L'achalandage dans les parcs nationaux est en nette augmentation depuis le début de la pandémie.

En parallèle, l'offre a diminué. Plus de propriétaires veulent profiter de leur résidence pour la détente, le télétravail, ou autre. Ils sont donc moins disposés à en tirer des revenus complémentaires. Ce contexte favorise les augmentations de tarifs.

RSVPchalets.com a comparé les chiffres sur 15 ans. En 2021, louer un chalet en Chaudière-Appalaches pour une semaine en haute saison coûtait 1300 $. C'est 30 % de plus par rapport à 2016 (cela revenait alors à 1000 $).

Ce qui en fait la deuxième région de la province où ces envolées de prix sont les plus marquées, juste derrière le Bas-Saint-Laurent (1100 $ en 2016 contre 1450 $ en 2021, soit une hausse de 32 %).

La pandémie n'explique pas à elle seule ces évolutions financières, mais elle y contribue.